Quand le poupon psychotique saisit son hochet, ça donne Vésanie : un désordre mental rythmé par un orgue neurasthénique. Une dégringolade sans limite où la syntaxe ne rougit pas d’être à poil, à plume ou à écaille. Entre déstructuration linguistique salvatrice et minimalisme musical tout aussi jouissif, Poupard nous balance un renvoi coloré où se mêlent un imaginaire débridé et des mots impudiques.
Acidité et fausse candeur : un duo complice et deux voix en échos. Disons le tout de go : Poupard c’est le rythme de nos vies déglinguées avec son lot d’espoirs hallucinés. C’est juste deux notes sur un piano… qui mine de rien, délient la camisole d’Artaud.